Vaginite : symptômes, causes et traitements
La vaginite ou la vulvovaginite est une affection courante caractérisée par une inflammation de la région vaginale. Elle peut provoquer des pertes, des douleurs, des brûlures, des démangeaisons et même des saignements de la région.
Elle se développe souvent en raison d’une infection bactérienne ou d’un changement dans l’équilibre normal de la flore vaginale. Bien qu’elle puisse également être causée par Trichomonas, un parasite. Une culture pourrait révéler l’origine de la vaginite chez la femme et le traitement dépendra de l’agent causal.
Symptômes de la vaginite
La vulvovaginite peut toucher les femmes à tout âge, même dans l’enfance. En général, les symptômes de cette affection sont douloureux et inconfortables. Elle doit donc être traitée dès les premières apparitions, afin d’éviter les complications.
Parmi les signes les plus courants figurent les suivants :
- Irritation dans la région génitale.
- Mauvaise odeur vaginale.
- Démangeaisons vaginales.
- Douleur ou gêne au moment d’uriner, appelée dysurie.
- Les dyspareunies, qui sont des rapports sexuels douloureux.
- Saignement vaginal.
- Gonflement, sensibilité et rougeur dans la région vaginale.
- Urgence d’uriner, même en petites quantités.
- Écoulement épais ou aqueux avec une couleur qui varie entre le blanc, le gris ou le vert.
Gardez à l’esprit que le vagin est compris comme le canal musculaire qui part du col de l’utérus jusqu’à l’extérieur du corps. Il mesure environ 6 à 7 pouces de long. La vaginite peut affecter toute cette zone et même les lèvres.
Causes
Selon une étude publiée dans American Family Physician, la vaginite est l’une des infections les plus courantes dans les diagnostics gynécologiques. 90 % des cas correspondent à des vaginites infectieuses, c’est-à-dire liées à une candidose, une vaginose bactérienne ou une trichomonase.
Cette affection peut également être due à une gonorrhée, une infection à Mycoplasma, un herpès ou une Chlamydia, jusqu’à la plus rare colonisation par Campylobacter. D’autre part, elle pourrait se développer en raison d’une abrasion ou d’un traumatisme dans la zone du vagin qui sert de passerelle pour les micro-organismes pathogènes.
En cas de sécheresse vaginale, la zone est sujette à une vulvovaginite. Les filles en transition vers la puberté, ainsi que les femmes ménopausées et post ménopausées sont susceptibles d’une réduction de l’humidité de cette muqueuse.
De même, une allergie à un certain type de préservatif, aux spermicides, aux douches, à un savon particulier, à un médicament ou à un tampon ne doit pas être exclue. Parmi les facteurs de risque figurent les suivants :
- Prendre des antibiotiques.
- Être enceinte.
- Avoir du diabète.
- Utiliser des douches ou des sprays.
- Avoir de faibles taux d’œstrogènes (pour une raison pathologique ou pour une cause naturelle, comme la ménopause).
- Porter des sous-vêtements ou des pantalons serrés.
Gardez à l’esprit que certaines infections à levures et vaginoses bactériennes sont exprimées sous forme de vulvovaginite, mais elles ne se transmettent pas lors de rapports sexuels. Cependant, les femmes sexuellement actives sont plus susceptibles de développer la maladie.
Enfin, il existe des preuves scientifiques que les femmes qui ont des relations sexuelles avec plusieurs partenaires ont un risque plus élevé de développer une vaginite bactérienne.
Certains types de vaginite
Selon les causes que nous venons d’énumérer, on peut ainsi classer les vaginites en plusieurs types. Les plus pertinents dans la clinique médicale sont les suivants:
- Vaginose bactérienne : lorsque l’équilibre de la flore normale est rompu et qu’il y a un excès de certaines souches bactériennes dans le vagin.
- Atrophie vaginale : se produit lorsque la paroi du vagin s’amincit en raison d’une diminution des œstrogènes. Elle survient généralement pendant la ménopause.
- Candidose : elle est causée par le champignon Candida albicans.
- Trichomonas vaginalis : ce parasite protozoaire unicellulaire génère généralement un écoulement jaunâtre avec une odeur très particulière et caractéristique.
Diagnostic de la vaginite
Lorsque vous allez chez le médecin, il peut vous poser des questions de routine. Il vous demandera des informations sur vos antécédents sexuels et les symptômes que vous avez eus, si vous avez des brûlures en urinant ou si cela fait mal lorsque vous avez des rapports sexuels. Il effectuera également probablement un examen physique pelvien et vaginal et vous demandera de faire un test d’urine.
Tout cela dans le but d’évaluer s’il existe des organismes infectieux qui expliquent les symptômes ou si vous présentez un état inflammatoire sans infection. De même, le médecin peut prélever un échantillon des pertes vaginales pour étudier les niveaux de pH, l’odeur et l’apparence, aboutissant à une culture.
Si vous êtes enceinte, vous devez en informer votre médecin, car l’infection pourrait affecter le fœtus. De même, la prescription, si nécessaire, doit être accompagnée d’une prescription pour un médicament n’affectant pas la grossesse.
Traitement
Le médecin indiquera le traitement en fonction de la cause de la vulvovaginite. Lorsque l’infection est due à un champignon, le clotrimazole, par exemple, peut être prescrit. En cas de vaginite bactérienne, des antibiotiques seront recommandés par voie orale ou sous forme d’ovules vaginaux.
Pour traiter les irritations sévères, certains professionnels recommandent des crèmes corticoïdes. Dans tous les cas, leur utilisation doit être limitée dans le temps. Si l’inflammation est due à une réaction allergique, les antihistaminiques seront plus intéressants. Enfin, si la vaginite est due à de faibles niveaux d’œstrogènes dans le corps, une crème topique contenant l’hormone pourrait suffire.
Il est recommandé de suivre les instructions du médecin, les doses prescrites et le temps prescrit.
Prévention de la vaginite
Certaines mesures peuvent aider à prévenir la vulvovaginite. Il s’agit notamment de maintenir une bonne hygiène intime, de nettoyer les organes génitaux de l’avant vers l’arrière, d’utiliser des savons doux et sans parfum, de porter des sous-vêtements amples et d’essayer d’utiliser des préservatifs pendant les rapports sexuels.
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