Les 10 types de harcèlement

Il existe de nombreux types d'intimidation, certains plus répandus que d'autres. Ici, nous vous montrons les plus importants et les signes qui indiquent leur présence dans un environnement social.
Les 10 types de harcèlement
Samuel Antonio Sánchez Amador

Rédigé et vérifié par el biólogo Samuel Antonio Sánchez Amador.

Dernière mise à jour : 20 mars, 2024

Le harcèlement est un problème social grave à tous les niveaux. Ce n’est pas étonnant, car sa prévalence reste à des taux alarmants malgré les multiples efforts éducatifs pour l’arrêter. Sans aller plus loin, le National Bullying Prevention Center des États-Unis estime que 20,2 % des élèves du pays subissent à un moment donné un type de harcèlement ou d’intimidation.

Si le harcèlement moral est généralement lié à l’environnement scolaire, il faut noter qu’il est aussi très présent sur Internet, sur le lieu de travail et même dans les noyaux familiaux et amoureux. Nous vous invitons à poursuivre votre lecture, car dans les lignes suivantes, nous disséquons en quoi consiste ce phénomène social et comment le détecter avant qu’il ne provoque de graves effets sur la personne qui en souffre.

Qu’est-ce que le harcèlement?

Le harcèlement, mieux connu sous le nom de bullying en anglais, est défini par le National Center Against Bullying comme « une utilisation inappropriée, continue et délibérée du pouvoir dans les relations par le biais de comportements verbaux, physiques et sociaux répétés visant à causer des dommages physiques, sociaux ou psychologiques ». Cela implique la présence d’une figure de pouvoir (l’agresseur) et d’une autre vulnérable (la victime).

L’intimidation est considérée comme une sous-catégorie de comportement agressif. Elle est composée des piliers suivants :

  1. Intentions hostiles : L’agresseur peut ne pas savoir dans quelle mesure ses comportements affectent l’agressé. Mais les intentions ne sont jamais bonnes en premier lieu.
  2. Déséquilibre des pouvoirs : la personne qui abuse est dans une situation de supériorité objective (être le patron ou l’enseignant de l’abusé, par exemple). C’est-à-dire qu’elle croit simplement qu’elle est meilleure que l’autre partie qui souffre. D’autre part, la victime adopte une position de soumission, puisqu’elle se sent incapable d’arrêter la situation.
  3. Répétition dans un intervalle de temps : même s’il n’y a pas de période fixe, le harcèlement doit être répété pour être considéré comme tel. Des études avec des groupes de population spécifiques indiquent des intervalles moyens de 2 à 3 ans, bien que cela puisse être beaucoup plus ou beaucoup moins.

La répétition de comportements agressifs est un aspect clé pour qu’une situation spécifique soit perçue comme du harcèlement. Par exemple, des épisodes isolés de rejet social, de mauvaises réponses dans des contextes spécifiques, des actes aléatoires d’intimidation ou d’agression, ou des bagarres d’incitation mutuelle ne relèvent pas de cette définition.

Le harcèlement doit être répété dans le temps et plus ou moins soutenu. Les attaques isolées ne font pas partie de ce conglomérat terminologique.

Chiffres et statistiques

Les types de harcèlement et leur importance

Des sources déjà citées mettent la gravité du harcèlement en perspective avec les statistiques officielles. Voici donc quelques-uns des chiffres les plus pertinents :

  • 1 étudiant américain sur 5 déclare avoir été victime de harcèlement. Les hommes subissent plus de violences physiques que les femmes (6 et 4 % respectivement). Tandis que les femmes sont plus susceptibles d’être intimidées et isolées par les rumeurs et les mensonges (18 et 9 %).
  • Près de la moitié des personnes harcelées à un certain stade sont sûres que cela se reproduira.
  • Le harcèlement augmente les risques d’anxiété, de dépression, de troubles du sommeil, de piètre performance et d’abandon d’une carrière étudiante.
  • 15 % des élèves qui déclarent avoir subi du harcèlement ont manifesté des persécutions et des intimidations sur Internet. La cyberintimidation est un élément essentiel de ces dynamiques de pouvoir.
  • Les victimes de harcèlement sont 2 à 9 fois plus susceptibles de se suicider que le reste de la population. Jusqu’à 14% des étudiants pensent à se suicider (et jusqu’à 7% essaient).

Comme vous pouvez le voir, le harcèlement est toujours un problème grave aujourd’hui. Voici donc les différents types qui existent et comment les combattre dans les lignes suivantes. Si vous sentez que vous souffrez de violence dans l’un de ses types, nous vous recommandons de demander l’aide d’un professionnel. N’oubliez pas que chaque être humain mérite une vie en paix et que personne n’a le droit de vous dénigrer pour quelque raison que ce soit.

Les 10 types de harcèlement

Les êtres humains sont extrêmement complexes et nos interactions vont bien au-delà du physique. Ainsi, aujourd’hui, plusieurs types de harcèlement sont connus et chacun d’eux fonctionne avec des dynamiques différentes. Quels sont-ils?

1. Harcèlement verbal

C’est de loin le type d’intimidation le plus courant dans la société. Sans aller plus loin, les sites professionnels estiment que 77% des étudiants dans le monde subissent une forme de harcèlement à travers le monde. Cette dynamique sociale peut être extrêmement dommageable pour la victime, même si elle n’en vient jamais aux mains.

Le harcèlement verbal n’implique aucun type de contact physique. Mais c’est généralement le véhicule qui permet aux agresseurs d’atteindre d’autres types d’agressions plus évidents. Certains des comportements qui montrent cette dynamique sont les suivants :

  • Surnoms taquins et péjoratifs, qui font souvent référence au physique (en particulier dans le milieu scolaire).
  • Propagation de fausses rumeurs pouvant nuire à la personne touchée à court ou à long terme.
  • Menacer la victime de façon plus ou moins grave.
  • Crier ou dénigrer quelqu’un sans cause apparente et dans des situations sociales qui ne le justifient pas.
  • Se moquer de la façon dont la personne maltraitée parle ou s’exprime.
  • Utiliser des gestes ou des postures (pas seulement des mots) pour rire de quelqu’un ou lui faire ressentir de l’insécurité.

On prétend souvent que les femmes sont plus sujettes au harcèlement verbal que les hommes. Dans tous les cas, les dynamiques de genre deviennent moins stables et la « violence inhérente » typiquement masculine est un stéréotype à combattre. Les garçons comme les filles risquent d’être impliqués dans ces dynamiques dommageables.

2. Intimidation physique

C’est l’un des types d’intimidation les plus évidents, surtout chez les jeunes enfants. Cette variante du harcèlement nécessite un contact entre l’agresseur et l’agressé. Même si ce n’est pas toujours aussi évident que de frapper le visage. La composante physique est essentielle dans la dynamique du pouvoir et on estime que 40% des intimidateurs ont une constitution plus robuste que la victime.

Certains des comportements typiques mis en œuvre lors de l’intimidation physique sont les suivants :

  • Frapper directement la personne maltraitée ou établir un contact nocif moins évident. Comme donner des coups de pied ou pincer légèrement.
  • Cracher sur la victime.
  • La faire trébucher, la pousser dans les escaliers et d’autres actes qui l’empêchent de marcher normalement.
  • Prendre les biens des maltraités et les jeter, les casser ou les cacher.
  • Voler de l’argent ou des biens à la victime, que ce soit par confrontation ou sans s’en rendre compte.

Comme vous pouvez le voir, toutes les formes de harcèlement physique n’impliquent pas des coups ou des blessures. Le simple fait de violer à plusieurs reprises la propriété de quelqu’un avec de mauvaises intentions représente un type de harcèlement très évident, par exemple.

3. Harcèlement social

L’intimidation sociale est le sous-type le plus difficile à détecter. Cette forme de maltraitance consiste à réduire le statut de victime de manière collective, lente et progressive, au point de permettre des comportements initialement impensables. Comme il est succinct et à action lente, il est généralement assimilé au type verbal (seulement émis collectivement).

Certains des comportements inclus dans ce type de harcèlement sont les suivants :

  • Mentir sur la victime et répandre des rumeurs à son sujet.
  • Émettre collectivement des gestes de dégoût lorsque la victime atteint la situation sociale spécifique.
  • Faire des blagues répétées qui ridiculisent ou laissent de côté les maltraités.
  • Imiter conjointement la victime et dans une perspective dénigrante.
  • Encourager les autres à négliger ou à maltraiter activement la victime.
  • Endommager la réputation de la personne cible ou l’empêcher de s’inscrire dans une dynamique sociale particulière.

Les êtres humains sont sociaux par nature. Par conséquent, il n’est pas surprenant que les personnes à risque d’exclusion soient plus faibles et plus susceptibles de développer des troubles psychiatriques à long terme. Souvenez-vous de ce qui suit : le fait de ne pas inclure quelqu’un dans un groupe de personnes sans aucun sens est également une forme d’intimidation.

Le harcelé peut sentir que la faute ou le problème est en lui, puisque plusieurs personnes le lui font croire simultanément.

4. Mobbing

Le mobbing est l’un des types de harcèlement social les plus courants de nos jours et s’applique principalement au lieu de travail. En effet, des sources citées estiment que les abus collectifs dans l’entreprise touchent 10 à 15 % des actifs. Sans aucun doute, cette variante nous enseigne que le harcèlement et les dynamiques malsaines ne concernent pas que les enfants.

Ce type de harcèlement peut être horizontal (attaques entre collègues), vertical descendant (d’un patron à un employé), vertical ascendant (des subordonnés à un poste de pouvoir) ou plus d’un à la fois. Certaines des dynamiques qui le montrent sont les suivantes :

  1. Intimider l’employé en lui faisant croire qu’il peut être congédié ou baisser son salaire sans raison apparente.
  2. Ignorer l’un des membres de la chaîne de travail. Cela inclut de ne pas tenir compte de ses opinions, de ne pas répondre à ses questions, de le rendre nul ou d’interagir avec tout le monde dans la pièce sauf lui.
  3. Isoler ou exclure la victime des activités professionnelles, des réunions officielles aux rencontres en dehors du bureau.
  4. Rationaliser les actes vexatoires envers l’individu (« tu ne travailles pas assez », « je le fais pour que tu puisses faire plus d’efforts » et bien d’autres justifications).
  5. Minimiser les insécurités, les questions ou les idées que la personne maltraitée peut exprimer dans l’environnement de travail.
  6. Faire en sorte que l’employé se sente constamment coupable de tout ce qui se passe mal dans l’entreprise.
  7. Bloquer, dévaloriser et rejeter le travail accompli par la victime. Cela inclut de lui faire sentir que tous les autres travailleurs font leur travail mieux qu’elle.

Le mobbing s’exprime dans les dynamiques de travail de manière très subtile. Dans tous les cas, presque toutes les personnes qui en souffrent s’accordent à dire qu’elles se sentent comme une partie inutile de leur travail, inaudibles et même ennuyeuses. Malheureusement, cette pratique est courante dans des endroits où les postes de pouvoir sont très bien définis et les emplois très éloignés.

5. Harcèlement sur Internet ou cyberintimidation

Parmi les types de harcèlement se trouve l'intimidation sur Internet

Comme nous l’avons dit dans les lignes précédentes, jusqu’à 15 % des élèves victimes de harcèlement déclarent avoir été menacés, dénigrés ou harcelés sur Internet. Ce moyen de communication permet de jeter des ponts et favorise l’émergence de certaines dynamiques sociales très positives. Mais il permet aussi aux agresseurs de diffuser plus facilement des mensonges et des images compromises de leurs victimes.

La cyberintimidation peut être évidente ou subtile, et de nombreux jeunes la nourrissent sans s’en rendre compte. Puisque le simple fait de partager une photo compromettante d’une personne vulnérable l’encourage déjà. À ce stade, il convient de noter que la distribution de matériel privé n’est pas seulement contraire à l’éthique, elle est également punie par la loi.

Contrairement au harcèlement verbal, dans la cyberintimidation, les paroles et les actions sont enregistrées dans des bases de données. Il est donc facile d’incriminer sans équivoque les personnes qui l’exercent.

Autres types d’intimidation

Nous vous avons montré 5 types généraux de harcèlement, mais il y en a bien d’autres. Nous consacrons la liste suivante à citer toutes les variantes que nous avons moins détaillés. Mais gardons une chose à l’esprit : même si nous nous y attardons moins, elles sont tout aussi importantes et douloureuses que celles déjà évoquées. Nous soulignons donc les éléments suivants :

  1. Harcèlement dû au handicap : il a été démontré dans de nombreux travaux et études que les personnes atteintes d’un certain type de handicap sont à risque lorsqu’il s’agit d’être harcelée. Les victimes peuvent avoir des difficultés motrices (aller en fauteuil roulant ou manquer d’un membre, entre autres) ou psychologiques (syndrome de Down, spectre autistique, etc.).
  2. Harcèlement LGBTQIA + : Ce type de harcèlement a lieu lorsqu’une personne (ou un groupe d’entre elles) harcèle constamment une autre personne en raison de son identité, de son expression de genre ou de ses prédilections intimes. Il ne faut pas oublier que les personnes au sein de la communauté trans sont jusqu’à 4 fois plus sensibles à la violence que les personnes hétéronormatives.
  3. Le harcèlement juridique : les agresseurs utilisent parfois leurs libertés ou leurs failles pour rendre la vie misérable à la victime. Souvent, ces personnes dénoncent constamment et de manière injustifiée l’abusé et lui font perdre des sommes d’argent très importantes pour une défense juridique.
  4. Harcèlement parental : malheureusement, les plus grands agresseurs d’un enfant sont souvent les parents. La négligence, la violence physique, le renforcement intermittent et de nombreux autres comportements sont considérés comme du harcèlement envers les nourrissons, peu importe à quel point ils découlent de leurs figures parentales.
  5. Harcèlement sexuel : ce terme peut être utilisé comme synonyme d’un crime (viol sous toutes ses formes), mais aussi pour désigner ces comportements vexatoires fondés sur le sexe de la victime. Par exemple, une femme peut être agressée verbalement dans son environnement de travail simplement parce qu’elle est une femme.

Le harcèlement systématique est généralement pratiqué par des classes sociales privilégiées envers les minorités les plus vulnérables. Telles que celles appartenant à la communauté LGBT, des groupes ethniques autres que les dominants, ou des spectres de genre autres que normatifs. Dans ces cas, le harcèlement est collectif et l’inaction encourage sa perpétuation.

Tous les types d’intimidation ne sont pas individualisés. Parfois, la société tourne le dos aux groupes ou aux individus pour leurs traits hors norme.

Les types de harcèlement et leur importance sociale

L’intimidation est généralement associée au stade scolaire (en particulier pendant les premières années). Car les jeunes enfants ont tendance à être antipathiques, quelque peu égocentriques et nécessitent un développement neuronal et social pour savoir comment différencier le moral de l’immoral. S’il est vrai que de nombreuses agressions verbales et physiques surviennent pendant l’enfance, il est impossible de nier que le harcèlement touche également les adultes.

Si, en raison de votre situation professionnelle, de votre condition sexuelle, de votre statut universitaire, de votre origine ethnique et de votre sexe (ou de tout autre trait), vous vous êtes vu représenté dans ces lignes, nous vous encourageons à rechercher une aide professionnelle et même juridique. Un psychologue peut vous aider à surmonter les abus. Mais parfois ils doivent être signalés à la loi s’ils ressortent d’actes criminels.




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