Guide d'alimentation pour les femmes enceintes

Quels sont les points clés de l'alimentation des femmes enceintes? Cela permettra d'obtenir un développement optimal du fœtus.
Guide d'alimentation pour les femmes enceintes
Saúl Sánchez

Rédigé et vérifié par el nutricionista Saúl Sánchez.

Dernière mise à jour : 05 mars, 2023

La période de gestation est particulièrement critique en ce qui concerne l’alimentation. Il est nécessaire d’optimiser les apports nutritionnels pour assurer le bon développement et la croissance du fœtus. Sinon, des altérations de l’état de santé pourraient être générées et pourraient conditionner le bien-être futur. Pour vous accompagner, nous vous présentons les clés de l’alimentation pour les femmes enceintes.

Avant de commencer, sachez que l’un des piliers d’une alimentation saine est la variété. Également pendant la période de gestation, un large éventail d’aliments doit être assuré. Bien entendu, certains comestibles seront limités pour leur risque microbiologique ou leurs interactions négatives avec le fœtus.

Les besoins énergétiques augmentent pendant la grossesse

Pendant la grossesse, il n’est pas nécessaire de manger pour deux, mais il est nécessaire d’augmenter l’apport calorique, car les besoins augmentent. Au cours du premier trimestre, il peut suffire d’augmenter de 200 à 300 calories au-dessus de la normale, mais avec le temps, vous devrez continuer à apporter des modifications à la hausse.

Maintenant, il est important de savoir d’où vient cette énergie. Il ne s’agit en aucun cas de doubler les calories. Il est toujours préférable de privilégier la consommation d’aliments frais par rapport à celle d’aliments ultra-transformés industriels, garantissant la présence de protéines et de graisses de type cis de haute qualité.

Un autre fait qui doit toujours être pris en compte est qu’il sera essentiel de manger plus de protéines. Ceci est démontré par des recherches publiées dans la revue Nutrients. Ces éléments sont déterminants pour assurer la croissance et le développement de nouveaux tissus.

De même, il est recommandé de limiter la présence de gras trans. Nous parlons de composés inflammatoires dont il a été démontré qu’ils généraient des effets négatifs sur la santé à moyen terme. Cette classe d’éléments se retrouve dans les produits ultratransformés industriels.

Les aliments frais se caractérisent par des acides gras de bonne qualité. Parmi tous, il faudra souligner la consommation de ceux de la série oméga 3, car ils ont des bienfaits pour le développement cérébral du fœtus. Ceci est démontré par une étude publiée dans la revue Nutrients.

Sources d'acides gras oméga 3 pendant la grossesse.

Certains aliments à éviter dans l’alimentation des femmes enceintes

Pendant la période de gestation, il est nécessaire d’éviter la consommation de certains aliments, car ils sont considérés comme présentant un risque microbiologique. À ce stade, l’organisme est plus sensible aux intoxications. De plus, certaines bactéries pourraient causer des lésions cérébrales chez le bébé.

Nous parlons de produits animaux crus. Les œufs, la viande et le poisson doivent être bien cuits avant d’être consommés. Le lait doit également subir un processus de stérilisation, ce qui en fait un produit comestible sans danger pour les femmes enceintes.

Il est important de noter que de nombreux animaux de ferme peuvent avoir une bactérie connue sous le nom de Listeria spp., qui cause la listériose. Cette pathologie infectieuse est très dangereuse pour le fœtus, comme le soulignent des recherches publiées dans les Archives de gynécologie et d’obstétrique. Heureusement, elle est évitée avec des traitements thermiques.

De même, il sera indispensable de restreindre certaines charcuteries. Le jambon serrano, par exemple, peut contenir du toxoplasme, un micro-organisme qui met la santé du bébé en danger. Il est vrai que si la femme a des anticorps contre cette maladie, le risque est réduit.

Les sushis, les plats à base de poisson cru et les poissons susceptibles de contenir des anisakis ne doivent pas non plus être consommés dans le cadre de l’alimentation des femmes enceintes. Même les gros poissons peuvent être nocifs, car ils accumulent de plus grandes quantités de métaux lourds à l’intérieur.

Les besoins en micronutriments augmentent chez les femmes enceintes

Pendant la grossesse, non seulement un besoin énergétique accru est ressenti, mais aussi des besoins en micronutriments essentiels. Par exemple, un supplément d’acide folique est souvent prescrit pour atteindre l’apport quotidien recommandé en vitamine, empêchant ainsi le développement d’anomalies du tube neural. Ceci est démontré par une étude publiée dans Annals d’Endocrinologie.

De la même manière, il est généralement conseillé d’introduire un apport supplémentaire de fer. Ce minéral a un faible taux d’absorption. Un déficit de celui-ci provoque une anémie. Il en résulte une sensation de fatigue et de fatigue chronique qui conditionne le bien-être de la femme enceinte.

Cependant, il sera également essentiel de s’assurer que les niveaux de vitamine D se situent dans des fourchettes adéquates. Cela réduira le risque que le fœtus développe de graves problèmes de santé précoces.

De plus, il sera important d’éviter un déficit en micronutriments en général. Les vitamines et les minéraux accomplissent des rôles très différents dans le corps humain. Si un approvisionnement adéquat n’est pas assuré, le développement fœtal et la santé de la femme enceinte pourraient être mis en danger.

Peut-on consommer des infusions pendant la grossesse ?

Un autre point critique dans l’alimentation des femmes enceintes concerne la possibilité d’inclure des plantes et des infusions. Beaucoup d’entre elles sont déconseillées, car elles pourraient augmenter le risque de fausse couche ou de malformations chez le fœtus.

En principe, il est recommandé de réduire la dose de caféine, selon un article publié dans Trends in Endocrinology and Metabolism. Le thé doit être consommé avec modération, car il contient un alcaloïde analogue. La dose maximale tolérable de caféine pendant la grossesse est supposée être de 200 milligrammes par jour.

Les infusions que l’on peut consommer sans problème sont la fleur d’oranger, la passiflore, la mélisse, la camomille et les feuilles de framboisier. La valériane peut également être incluse dans l’alimentation avec modération. Avec les autres, vous devrez faire attention.

De même, il est indispensable de consulter préalablement le médecin en cas de traitement pharmacologique. Les interactions entre les perfusions et les médicaments sont élevées. Certaines combinaisons pourraient réduire ou augmenter les effets des médicaments.

Doit-on inclure des suppléments dans l’alimentation des femmes enceintes ?

Comme nous l’avons mentionné, le supplément d’acide folique et de fer est généralement administré à toutes les femmes enceintes pour prévenir l’anémie et les problèmes de développement du fœtus. Au-delà de cela, l’inclusion de tout autre supplément de façon régulière n’est pas recommandée, sauf en cas de manque d’un nutriment spécifique. Dans le cadre d’une alimentation variée, elle se suffit normalement à elle-même. Néanmoins, vous pouvez toujours consulter un spécialiste si vous le juger nécessaire.

Bien sûr, il faut être prudent avec les suppléments sportifs. Les femmes qui pratiquent une activité physique devraient éviter la consommation de ces aides ergogéniques, car il existe un manque de preuves quant à leur sécurité pendant la période de gestation. Seules des protéines de lactosérum de haute qualité pouvaient être ingérées. Cependant, il est recommandé d’être prudent avec elle, en raison de sa teneur en additifs. Il existe également un risque que les compléments sportifs concentrent des substances dopantes à l’intérieur de ceux-ci.

Compléments alimentaires pour la grossesse.

Jeûne intermittent et grossesse

Il n’y a pas de régime parfait pour les femmes enceintes. Le principe d’individualisation doit être respecté, dans la mesure du possible. Les alternatives sont donc possibles. Cependant, il y a eu beaucoup de débats pour savoir si l’introduction d’un protocole de jeûne intermittent est positive ou négative.

Les recherches les plus récentes confirment que ce mécanisme alimentaire ne doit pas nuire à la santé du fœtus, tant qu’il n’entraîne pas une restriction des calories et des nutriments quotidiens. Tant que les conditions sont remplies, il ne devrait y avoir aucun problème.

Quoi qu’il en soit, il reste encore à le savoir, donc le meilleur conseil dans ce cas est la prudence. Il est préférable de proposer un programme de 3 à 5 repas qui génère une adhésion suffisante et qui parvient à répondre aux besoins quotidiens. Pour cela, il faut privilégier la consommation de produits frais, en limitant les sucres simples et les gras trans.

Le besoin d’optimiser l’alimentation chez la femme enceinte

Il est essentiel d’adapter l’alimentation chez la femme enceinte pour éviter les altérations de l’état de santé et permettre un développement correct du fœtus. De cette façon, le bébé naîtra en bonne santé.

Cependant, il existe d’autres habitudes de vie qui doivent être optimisées, au-delà de l’alimentation. Il est effectivement essentiel de faire de l’exercice physique de façon régulière, au moins dans la limite des possibilités de chaque femme. Il sera également primordial de se reposer suffisamment la nuit. Les substances toxiques, telles que l’alcool, le tabac et d’autres drogues, doivent être limitées.



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