Paludisme: symptômes, causes et traitement

Le paludisme est une maladie qui produit des symptômes très similaires à ceux de la grippe. Pour cette raison, il peut passer inaperçu.
Paludisme: symptômes, causes et traitement

Dernière mise à jour : 06 août, 2021

Le paludisme est une infection causée par un parasite commun dans les pays tropicaux et subtropicaux. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 229 millions de personnes sont infectées chaque année avec une moyenne de 409 000 décès. Cette maladie représente l’un des grands problèmes à surmonter dans les pays d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique.

Les groupes les plus vulnérables sont les enfants, bien que tout le monde puisse être infecté par le parasite. La maladie peut être prévenue en brisant la chaîne des vecteurs, ainsi qu’avec des campagnes de sensibilisation et des médicaments antipaludiques.

Causes du paludisme

Le paludisme est causé par cinq espèces de parasites qui sont transmis par le moustique Anophèle (femelle uniquement). Cependant, selon l’OMS, deux des agents concentrent la plupart des cas:

  • Plasmodium falciparum: responsable de 99,7 % des cas en Afrique, 71 % en Méditerranée orientale, 65 % dans le Pacifique occidental et 50 % en Asie du Sud-Est.
  • Plasmodium vivax: responsable des infections sur le continent américain, avec environ 75 % de tous les cas déclarés annuellement.

Ces espèces du parasite voyagent dans les moustiques anophèles et infectent l’homme lors de la piqûre. Comme nous le rappelle les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis, dès qu’ils pénètrent dans l’organisme, ils se réfugient dans le foie et commencent à se multiplier rapidement.

La progéniture des parasites est ensuite libérée dans la circulation sanguine, infectant les globules rouges, les multipliant et les détruisant. Cela se répète jusqu’à ce que les cellules mortes libèrent des toxines qui déclenchent la réponse immunitaire. C’est à ce stade que le patient développe les symptômes de la maladie.

Par ailleurs, ce n’est que lorsque les parasites envahissent la circulation sanguine que les personnes manifestent des signes d’infection. Les agents pathogènes peuvent durer jusqu’à un mois dans le foie pour se reproduire. Lorsqu’ils en sortent, ils utilisent une partie de la membrane des cellules qu’ils ont infectées pour en sortir.

Lorsqu’un moustique se nourrit du sang d’une personne infectée, le cycle recommence. C’est le seul mécanisme qui génère le paludisme. Il n’est donc pas possible de contracter la maladie par un autre canal.

Le moustique anophèle transmet le paludisme.

Symptômes du paludisme

Comme nous l’avons déjà indiqué, les symptômes du paludisme ne surviennent que lorsque les parasites envahissent et détruisent les globules rouges dans la circulation sanguine. Cela se produit généralement quelques semaines à un mois après l’infection. Certaines espèces de Plasmodium peuvent durer jusqu’à un an ou plus en incubant dans le foie et leurs manifestations sont plus douces.

Selon Johns Hopkins Medicine, les symptômes les plus courants sont:

Les signes sont identiques à ceux de la grippe. Le développement et l’évolution sont très similaires, bien qu’en général il existe des cycles qui oscillent entre 6 et 24 heures.

Certaines complications courantes sont l’anémie et la thrombocytopénie. Dans les cas graves, le paludisme peut entraîner une insuffisance rénale, un coma, un paludisme cérébral et la mort.

Diagnostic du paludisme

Les chercheurs s’accordent à dire que le paludisme n’est pas une maladie facile à identifier. La plupart des épisodes se développent avec des symptômes légers ou modérés, ils peuvent donc être confondus avec la grippe. Leur détection peut être plus difficile dans les régions non endémiques.

Le paludisme peut être détecté par une numération formule sanguine complète et un examen microscopique par frottis sanguin. Le premier est utile pour évaluer les séquelles de l’infection, tandis que le second permet de distinguer les parasites à l’aide d’un échantillon.

Les kits de détection rapide sont populaires dans certains endroits. Ils sont appelés tests de diagnostic rapide et sont d’une grande aide pour pallier le manque de matériel permettant de réaliser les autres tests.

Options de traitement

Le but du traitement du paludisme est d’éliminer les parasites du corps et de stabiliser les symptômes. L’OMS fournit des conseils détaillés pour faire face à la maladie en fonction du site, du type de parasite, de la gravité des symptômes, des conditions antérieures, de l’âge et d’autres contextes particuliers.

Généralement, l’utilisation des médicaments suivants est préférée:

  • Quinine.
  • Doxycycline.
  • Clindamycine.
  • Sulfadoxine-pyriméthamine.
  • Artéméther-luméfantrine.
  • Atovaquone-proguanil.

La chloroquine a longtemps été utilisée comme l’étalon-or pour le traitement du paludisme. Aujourd’hui, de nombreuses personnes sont résistantes au médicament, c’est pourquoi la thérapie combinée est préférable. D’autre part, les chercheurs s’accordent à dire que l’efficacité des médicaments a tendance à être surestimée dans les pays non endémiques.

Cellule du paludisme dans les globules rouges.

Peut-on prévenir cette infection?

Il existe de nombreuses façons de prévenir le paludisme. Puisqu’une immunité contre le parasite ne se développe pas, vous pouvez être infecté plusieurs fois si vous ne prenez pas de mesures préventives après le traitement.

A ce propos, Stanford Health Care recommande ce qui suit :

  • Prendre des médicaments en cas de voyage dans un pays endémique.
  • Utiliser des moustiquaires autour du lit pour éviter les piqûres.
  • Appliquer des insectifuges sur la peau exposée.
  • Porter des chemises à manches longues et des pantalons longs la nuit.

Si vous tenez compte de cela, vous réduirez les risques de contagion à l’avenir. Dans les zones endémiques, il est suggéré que des programmes soient mis en place pour briser la chaîne de contagion des vecteurs.



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