Les 6 types d'articulations : caractéristiques et à quoi elles servent

Toutes les articulations ne sont pas identiques, elles peuvent donc être classées en fonction de divers critères. Combien en existe-t-il?

Les articulations sont définies comme les parties du corps qui permettent l’union de deux os ou plus pour faciliter le mouvement. Elles fonctionnent comme un pont, la plupart du temps flexible, ce qui vous permet de réaliser facilement tout type d’action. Bien que la classification ne soit pas exempte de controverse, on peut établir plusieurs types d’articulations. Dans les lignes suivantes, nous expliquons ce qu’elles sont et leurs caractéristiques.

Certes, la catégorisation des types d’articulations pose un certain défi. En effet, nous pouvons établir plusieurs critères de classification. En général, on préfère ne choisir que deux critères, en partie parce que ceux-ci permettent une délimitation complète des types d’articulations. Voyons ce qu’elles sont, quelle est leur importance et leurs caractéristiques.

Combien existe-t-il de types d’articulations ?

La plupart des spécialistes classent les types d’articulations selon deux variables : par le type de tissu et par le degré de mouvement. Dans le premier cas, on distingue trois sous-types : fibreux, cartilagineux et synovial. Dans le second, on retrouve également trois sous-types : la diarthrose, l’amphiarthrose et la synarthrose. Voyons en détail chacune de ces 6 types d’articulations et leurs variantes respectives.

1. Articulations fibreuses

Ce sont ces types d’articulations dans lesquelles l’union des os est formée par un tissu fibreux, dont la plupart est du collagène. Elles ne possèdent pas de cavité articulaire, leur épaisseur varie selon les cas et elles sont classées selon leur emplacement. Objectivement, il existe des dizaines d’articulations fibreuses, bien que l’on puisse les classer en trois grandes catégories :

• Sutures : il s’agit d’un type d’articulation fibreuse que l’on trouve uniquement dans le crâne (également appelée suture crânienne). On les retrouve dans les plaques osseuses et permet une amplitude de mouvement minimale. Celles-ci ont de nombreuses variantes, bien qu’elles soient généralement classées en sutures denticulées, sutures fermées, sutures plates, sutures limbiques et spindelèse.
• Syndesmose : dans ce cas, les articulations sont formées par du tissu interosseux sur les surfaces osseuses contiguës. Nous les trouvons à différents endroits du corps, comme au-dessus de l’articulation de la cheville (où le tibia rencontre le péroné), au-dessus du poignet (où le radius rencontre le cubitus) et dans la colonne vertébrale.
• Gomphose : ce sont de petites articulations qui relient les dents aux cavités osseuses de la mâchoire inférieure. La connexion fibreuse est un ligament parodontal et est unique parmi les types d’articulations en ce qu’elle n’intervient pas entre un os et un autre (les dents ne sont pas techniquement des os). Leur mouvement est minime, bien qu’il puisse être plus flexible dans certaines procédures dentaires cosmétiques.

2. Types d’articulations cartilagineuses

Celles-ci décrivent toutes les articulations dans lesquelles les os sont reliés par du tissu fibrocartilagineux ou par du cartilage hyalin. Elles sont divisées en articulations cartilagineuses primaires (synchondrose) et en articulations cartilagineuses secondaires (symphyse). Elles permettent un plus grand degré de mouvement que les articulations fibreuses. Voyons les caractéristiques de ces deux sous-types :

• Synchondrose : sont celles qui sont composées de cartilage hyalin. Ces types d’articulations ont tendance à s’ossifier avec l’âge, perdant progressivement leur mobilité. On distingue alors les synchondroses permanentes, comme l’articulation sternocostale, et les synchondroses temporaires, comme les plaques épiphysaires.
• Symphyse : elles se composent de fibrocartilage, comme la symphyse pubienne. Contrairement au cas précédent, toutes sont permanentes et offrent une certaine mobilité. On les retrouve également dans les disques intervertébraux et dans l’articulation manubriosternale.

3. Types d’articulations synoviales

Elles se caractérisent par la présence d’une cavité remplie de liquide noyée dans une capsule fibreuse. Elles sont le type d’articulation le plus courant dans tout le corps humain et permettent une grande mobilité. Il existe plusieurs sous-types, bien que les plus importants soient les suivants :

• Charnière : ce sont ces articulations qui permettent une amplitude de mouvement dans une seule direction (comme la charnière d’une porte). Les articulations de la cheville, du coude et du genou sont les principales.
• Selle : on les appelle ainsi puisque leur forme fait référence à la selle d’un cheval (elles sont concaves et convexes). Elles ne permettent pas de rotation, mais un mouvement d’avant en arrière. Les articulations carpométacarpiennes en sont le meilleur exemple.
• Pivot: ce sont celles dans lesquelles l’os tourne autour d’un anneau d’un autre os. Elles sont donc caractérisées en ce qu’elles permettent une rotation. L’articulation atlanto-axiale et les articulations radio-ulnaires en font partie.
• Articulation plate : Décrit les types d’articulations synoviales avec une conception plate qui permet aux os de glisser dessus. Leur mouvement est limité, même s’il reste important. Un exemple se trouve dans les articulations du poignet.
• Sphériques : elles permettent un mouvement dans presque toutes les directions, comme c’est le cas avec les articulations de la hanche ou de l’épaule. Cela se produit parce que l’extrémité arrondie d’un os s’insère dans l’articulation en forme de coupe à l’extrémité de l’autre.
• Condyloïdes : elles permettent un large degré de mouvement, mais sans rotation. Le meilleur exemple se trouve dans les articulations des doigts ou les articulations de la mâchoire.

Ces trois types d’articulations répondent à la classification selon le type de tissu à partir duquel elles sont fabriquées. Continuons notre voyage en passant en revue les types d’articulations en fonction du degré de mouvement.

4. Diarthrose

Aussi connu sous le nom d’articulations mobiles. Toutes les articulations synoviales entrent dans cette catégorie, et elles le font avec les limitations présentées dans la section précédente.

Le mouvement est obtenu grâce à la présence de liquide synovial, qui réduit les frottements et permet un meilleur amortissement des oscillations du mouvement. Ce sont les plus courantes et celles auxquelles on se réfère normalement lorsqu’on pense à une articulation.

5. Amphiarthrose

Aussi appelées articulations légèrement mobiles. Toutes les articulations cartilagineuses correspondent à cette catégorie, conditionnée aux variables que nous avons exposées dans la section correspondante. La limitation du mouvement est due à la pression ou à la proximité des os, une caractéristique qui empêche la libre circulation comme dans le cas précédent.

6. Synarthrose

Le dernier des types d’articulations de mouvement est la synarthrose. Ce sont des connexions fixes avec une amplitude de mouvement très limitée. Toutes les articulations fibreuses correspondent à cette classification, car les corps osseux sont plus rapprochés que dans le type précédent. Cela empêche le mouvement ou, s’il y en a, il est très minime.

Bien qu’il existe d’autres critères de classification pour les types d’articulations, il s’agit généralement de la norme. Certaines conditions associées à l’âge ou à des conditions sous-jacentes peuvent être générées dans les articulations. Selon les experts, l’arthrose est la plus courante, bien que les infections et les traumatismes soient également fréquents.