Méninges: caractéristiques et fonctions

Les méninges sont trois fines couches de tissu conjonctif dont la fonction principale est de protéger toutes les structures contenues dans le système nerveux central. Découvrez ci-dessous leurs caractéristiques et leurs fonctions.
Méninges: caractéristiques et fonctions

Dernière mise à jour : 05 avril, 2021

Le système nerveux central (SNC) est composé du cerveau et de la moelle épinière, qui sont des structures très délicates. L’importance de ces organes rend nécessaire la mise en place de mesures de protection différentes. Découvrez aujourd’hui les méninges, un ensemble de couches qui protègent le SNC des dommages physiques et chimiques.

Les os du crâne et de la colonne vertébrale sont les principaux moyens de protection des structures qui composent le SNC. Ils fournissent une couverture dure et résistante capable de résister à des coups d’une certaine ampleur. Cependant, ces structures sont en mouvement constant, elles ont donc besoin d’un système d’amortissement.

Les méninges ont diverses structures telles que les plexus veineux et l’innervation sensorielle. Cependant, les maladies qui les affectent sont très dangereuses et peuvent entraîner la mort. Ensuite, nous parlerons des principales caractéristiques et des fonctions les plus pertinentes de ces couches.

Quelles sont les méninges?

Les méninges sont l’un des tissus responsables de la protection du cerveau et de la moelle épinière. Elles sont constituées de 3 membranes de tissu conjonctif, situées l’une sur l’autre, entourant toutes les structures cérébrales et vertébrales.

Ces structures sont des organes essentiels à la vie et sont chargées de générer et de transmettre des ordres pour le bon fonctionnement du corps. Les deux organes peuvent être considérés respectivement comme le centre de commande et le canal de communication, de sorte que leurs dommages peuvent être catastrophiques.

Les trois couches qui entourent le SNC sont la dure-mère, la mère arachnoïdienne et la pie-mère. De plus, ces structures ont entre elles des espaces anatomiques qui ont des fonctions physiologiques et sont d’une grande importance dans le domaine médical.

Il y a trois méninges: la dure-mère, la pie-mère et la mère arachnoïdienne.

La dure-mère

Lorsqu’il s’agit d’accéder au système nerveux central de l’extérieur vers l’intérieur, la première couche des méninges que l’on peut observer est la dure-mère. C’est la couche la plus dure et la plus résistante de toutes, car c’est celle qui est en contact intime avec la protection osseuse.

La couche en question est constituée de multiples lamelles de collagène et de fibres élastiques, disposées en ensembles et pouvant mesurer jusqu’à 5 microns selon les observations au microscope électronique. De son côté, cette couche aide également à la division de diverses structures dans le cerveau car elle forme les partitions suivantes:

  • Faucille du cerveau : divise le cerveau en deux hémisphères.
  • Tente de cervelet : sépare les lobes occipitaux du reste du cerveau et délimite le nerf trijumeau.
  • Cervelet faucille : divise le cervelet en deux hémisphères différents.
  • Tente hypophysaire : septum qui entoure la sella turcica et protège un organe appelé l’hypophyse.

Au niveau de la moelle épinière, il existe un espace anatomique entre la dure-mère et la colonne vertébrale appelé espace péridural. Il contient du tissu conjonctif lâche, du tissu adipeux et le plexus veineux vertébral interne. L’importance anatomique de cet espace est qu’il sert à placer des anesthésiques locaux dans la région lombaire et sacrée pour faciliter divers processus médicaux.

Arachnoïde

L’arachnoïde est la deuxième couche des méninges, elle est donc en contact à la fois avec la dure-mère et la pie-mère. C’est la couche la plus fine et la plus faible de toutes, elle est donc sujette aux lésions. De plus, une autre de ses principales caractéristiques est qu’elle n’est pas vascularisée.

Cette couche est constituée de tissu conjonctif et de portions séreuses qui lui permettent de remplir sa fonction de manière adéquate. L’arachnoïde se compose de deux couches différentes, la barrière arachnoïdienne et les trabécules arachnoïdes. Le premier est en contact avec la dure-mère, c’est la partie la plus résistante et empêche l’entrée d’ions et d’autres molécules.

Les trabécules arachnoïdes sont des évaginations qui entrent en contact avec la pie-mère et lui communiquent l’arachnoïde. Toutes ces trabécules forment une sorte de réseau qui traverse l’espace sous-arachnoïdien qui contient des fibres d’ancrage et des microfibres.

Entre les deux couches se trouve une région appelée espace sous-arachnoïdien, à travers laquelle circule le liquide céphalo-rachidien, une substance qui a une composition chimique précise et stérile. Dans cet espace, il y a également diverses fosses et citernes où le liquide en question s’accumule et se distribue.

La pie-mère

Enfin, la couche la plus profonde des méninges, appelée pie-mère, est en contact intime avec le cerveau et la surface médullaire. Elle se compose de tissu séreux, et est donc très fine. Par ailleurs, elle possède la consistance d’un maillage flexible.

Certaines études montrent que cette membrane est très perméable par rapport aux deux précédentes grâce aux perforations naturelles qu’elle présente, notamment au niveau de la région lombaire.

La pie-mère contient des structures appelées tissus choroïdiens, qui rejoignent le plexus choroïde. Il s’agit du site où le liquide céphalo-rachidien est sécrété, ce qui est essentiel pour l’absorption des chocs. Cette membrane soutient également les vaisseaux sanguins qui pénètrent dans le cerveau pour le nourrir.

En revanche, cette membrane est en contact avec les nocicepteurs, qui sont les récepteurs responsables de la perception de la douleur. Cette caractéristique est utile lorsqu’une personne a une hernie discale, car elle indique que quelque chose ne fonctionne pas correctement.

La présence de nocicepteurs dans les méninges permet de ressentir des douleurs dans des maladies telles que les hernies discales.

Fonctions des méninges

La fonction principale de ces trois structures est de protéger le système nerveux central, formant un mécanisme de protection physique contre les traumatismes et les micro-organismes.

Toutes ces membranes forment la barrière hémato-encéphalique. Elles ont donc une perméabilité très sélective et empêchent le passage de substances pouvant être nocives. De cette manière, les molécules capables de les transmettre sont limitées. De plus, les micro-organismes ne pénètrent pas dans cette barrière, ce qui évite de nombreuses infections.

Enfin, toutes les méninges offrent un système d’amorti parfait pour le cerveau et la moelle épinière. Cela se produit grâce au liquide céphalo-rachidien contenu dans l’espace sous-arachnoïdien, ce qui minimisera le mouvement des structures lors de certains dommages ou d’une activité physique.

De manière générale, les méninges forment une sorte de support autour du SNC, l’empêchant de se déformer.

Les méninges: une dernière couche de protection du SNC

Les membranes en question peuvent être définies comme la dernière mesure de protection que possèdent les structures du SNC, car ce sont les derniers tissus qui se trouvent avant d’entrer en contact avec elle. Bien qu’ils soient des couches très minces, elles sont essentielles à la vie.

Enfin, les méninges forment l’une des barrières les plus difficiles à pénétrer dans le corps, protégeant ainsi le SNC des molécules étrangères et des agents pathogènes nocifs. Cependant, ces membranes peuvent être affectées par des pathologies telles que la méningite, qui constituent une véritable urgence médicale.



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