Qu'est-ce que la pneumonie ?

La pneumonie est une maladie très contagieuse et dangereuse si elle n'est pas traitée à temps. Apprenez-en plus à ce sujet dans cet article, apprenez à la reconnaître et à la prévenir activement.

La pneumonie est un processus infectieux aigu des poumons. Cette maladie se caractérise par la présence de fièvre, de toux et de douleurs thoraciques, ainsi que d’anomalies des poumons visibles sur une radiographie pulmonaire.

Pour de nombreux médecins, cela peut être un véritable défi. Établir le diagnostic et effectuer un traitement approprié n’est pas aussi facile qu’on le croit. En effet, parfois, la pneumonie ne présente pas les symptômes habituels.

Aujourd’hui, vous en apprendrez plus sur cette pathologie, ses caractéristiques, ses symptômes et certaines de ses causes.

Qui peut la contracter?

L’apparition de cette maladie dépend de l’interaction entre divers facteurs tels que : les maladies sous-jacentes, l’état immunitaire-nutritionnel et l’environnement. Il a été démontré que l’âge n’est pas aussi important une fois que ces facteurs ont été corrigés. Le problème est que ces facteurs s’accumulent au fil des années, augmentant le risque d’en souffrir.

La pneumonie se développe chez les patients présentant des facteurs de risque, tels que ceux présentant :

• Présence de dysphagie ou difficulté à avaler.
• Maladie neurologique fondamentale.
• Déficience fonctionnelle, due à des maladies musculaires ou neurologiques.
• Incontinence urinaire.
• Malnutrition.

Dans des études communautaires aux États-Unis et en Finlande, il a été constaté une incidence annuelle de pneumonie entre 34 et 40 cas pour 1 000 enfants de moins de 5 ans. Plus élevée que dans tout autre groupe d’âge, à l’exception des personnes âgées de plus de 75 ans.

Quels sont les différents types de pneumonie?

On peut classer les pneumonies en trois types :

• Typique ou produite par des bactéries.
• Atypique ou produite par des virus ou bactéries atypiques.
• Inclassable, elle ne répond pas aux critères lui permettant de figurer dans l’un des deux groupes précédents.

Dans la plupart des cas, il est difficile de distinguer les types de pneumonie. Pour cette raison, des critères et des algorithmes ont été établis qui combinent des critères cliniques, analytiques et radiologiques. Selon cette somme, vous pouvez inclure la pneumonie dans l’un des trois groupes.

Symptômes les plus fréquents

Selon le type d’agent provoquant la maladie, différents tableaux cliniques peuvent être trouvés qui aident souvent à différencier un type de pneumonie d’un autre :

Pneumonie typique

Elle se caractérise par une forte fièvre avec des frissons et une importante atteinte de l’état général. À certaines occasions, l’apparition de boutons de fièvre peut être observée.

Il est typique de trouver des douleurs thoraciques et des expectorations purulentes, qui peuvent être de couleur jaune ou jaune verdâtre. La plupart des patients signalent parfois des difficultés à respirer avec un effort minimal. Lors de l’écoute de la poitrine, il est typique de trouver des sons anormaux tels que des crépitements ou des rhonchus.

Cependant, cette forme de présentation se rencontre surtout chez les adultes. Bien qu’elle puisse survenir chez les enfants, elle est très rare chez les nourrissons.

Pneumonie atypique

Elle se caractérise par une fièvre légère, une toux sèche et parfois un essoufflement. Au moment de l’auscultation, des agrégats de type asthmatique sont généralement entendus.

Pneumonie virale

Elle s’accompagne de symptômes pseudo-grippaux avec une légère augmentation de la température corporelle (entre 38,3 ºC et 39 ºC) ou d’une fièvre modérée, accompagnée de :

• Pharyngite.
• Coryza.
• Conjonctivite.
• Symptômes extra pulmonaires, tels qu’une éruption cutanée ou une diarrhée.

Pneumonie bactérienne atypique

Elle peut s’accompagner de maux de tête, de douleurs musculaires et, de manière caractéristique, d’une toux sèche irritante. Parfois, des symptômes extra-respiratoires peuvent être associés, tels que :

• Encéphalite.
• Syndrome de Guillain-Barré.
• Névrite.
• Anémie hémolytique.
• Myocardite.
• Erythème polymorphe exsudatif.

Comment établir le diagnostic?

Pour pouvoir diagnostiquer une pneumonie de manière efficace et précoce, l’étude des symptômes du patient doit être associée aux différentes méthodes diagnostiques disponibles :

Manifestations cliniques

Lors de l’observation du patient, il faut faire attention à la présence des symptômes qui ont déjà été mentionnés. Grâce à eux, la présence d’une infection respiratoire peut être suspectée.

Études analytiques

Il est à noter que ce test isolé n’est pas utile au diagnostic de la maladie. Cependant, une formule sanguine complète peut généralement être utilisée. Car elle peut guider le médecin traitant vers la cause possible de la pneumonie.

• Leucocytose ou élévation du nombre de globules blancs.
• Déviation vers la gauche, due à une augmentation des neutrophiles ou segmentés.
• Coloration de Gram.
• Culture récente des crachats ou aspiration bronchique, moins de 30
  minutes, > 25 leucocytes polymorphonucléaires / champ.

Études d’imagerie

Des images évocatrices d’une infection respiratoire peuvent être observées, telles que :

• Condensations dans un ou plusieurs lobes pulmonaires.
• Présence d’épanchement pleural ; bien que son absence n’exclue pas une infection bactérienne.
• Les infiltrats interstitiels diffus sont fréquemment associés à des infections virales.

Études microbiologiques

Ces études permettent d’établir le diagnostic étiologique de pneumonie. Cependant, cela est souvent difficile et complexe, en particulier dans le cas d’agents pathogènes bactériens provoquant une pneumonie atypique.

Traitement

Le traitement de la pneumonie est généralement empirique, en particulier dans les premiers stades de la maladie. Ceci est basé sur :

• L’âge du patient, en raison de la relation étroite entre l’âge et l’étiologie de la pneumonie.
• Caractéristiques de la maladie.
• Résistance bactérienne dans l’environnement du patient.

Le traitement repose sur des antibiotiques, des expectorants et des stéroïdes à action bronchodilatatrice. N’oubliez pas que vous ne devez jamais vous soigner vous-même et qu’en cas de maladie ou de symptôme, vous devez consulter votre médecin traitant.