Quels types de laxatifs existe-t-il ?

Il existe de nombreux types de laxatifs et leur mode d'administration et la durée du traitement diffèrent dans chaque cas. Si vous voulez en savoir plus sur eux, cet article est pour vous.

Rédigé et vérifié par el biólogo Samuel Antonio Sánchez Amador.

Dernière mise à jour : 07 février, 2024

La constipation est un problème courant dans la société en général, affectant 2 à 20 % de la population à tout moment et en tout lieu. Bien qu’il s’agisse d’un problème aigu et anecdotique dans presque tous les cas, s’il persiste à long terme, il peut provoquer des douleurs, des ballonnements et d’autres symptômes très gênants. Heureusement, il existe plusieurs types de laxatifs qui combattent la constipation.

Il existe des laxatifs en vente libre et d’autres nécessitent une ordonnance. Mais il est toujours recommandé de les consommer avec prudence et uniquement pour des périodes allant jusqu’à une semaine de constipation. Ces médicaments sont très utiles dans certaines conditions spécifiques, et savoir choisir le type spécifique est essentiel pour maximiser leurs effets dans chaque condition clinique. Aujourd’hui, nous vous en disons davantage sur ce groupe pharmacologique.

Laxatifs et constipation

Avant de décrire les types de laxatifs et leurs utilisations, il est nécessaire de décrire brièvement le tableau pour lequel ils sont utilisés. Selon la National Library of Medicine des États-Unis, le terme « constipation » fait référence à une affection gastro-intestinale dans laquelle une personne a 3 selles ou moins par semaine, en tenant compte du fait qu’il est normal d’aller aux toilettes tous les jours.

Epidémiologie

La prévalence générale de la constipation est de 20 % de la population générale et l’incidence de la maladie augmente d’autant plus que le groupe d’âge analysé est âgé. Dans tous les cas, il s’agit d’une situation plus fréquente dans sa variante aiguë et transitoire. En effet, la constipation chronique (d’une durée supérieure à 3 mois) ne touche que 4,5% de la population, presque toujours des femmes.

La situation globale de la constipation peut être résumée dans la liste suivante :

1. 12% de la population mondiale souffre de constipation à tout moment et en tout lieu. Cet intervalle varie entre 2 et 20 % selon les sources consultées.
2. La constipation chronique représente 3 % des consultations pédiatriques dans le monde.
3. Aux États-Unis seulement, plus de 4 millions de personnes souffrent de constipation chaque année. Cela se traduit par plus de 2,5 millions de visites chez le généraliste.
4. Dans des pays comme l’Espagne, on estime que 51 % des personnes souffrant de constipation chronique ont un mode de vie sédentaire et une mauvaise alimentation.

Avec tous ces chiffres, il est facile d’imaginer pourquoi les laxatifs sont utilisés par un pourcentage important de la population adulte à un moment donné de leur vie. Quels sont donc ces médicaments ainsi que les différents types qui existent?

Que sont les laxatifs et combien en existe-t-il ?

La Clinique universitaire de Navarre (CUN) définit le laxatif comme «une substance administrée par voie orale avec une action purgative qui facilite la défécation et qui, par conséquent, peut résoudre la constipation ». Cette condition doit toujours être traitée en premier lieu par des changements de régime alimentaire et de mode de vie. Mais si cela ne fonctionne pas, nous avons recours aux médicaments qui nous concernent ici.

Les laxatifs sont souvent vendus sans ordonnance pour votre sécurité. Toutefois, ils ne doivent pas être utilisés pendant de longues périodes à moins d’être dirigés par un professionnel de la santé. Sans aller plus loin, l’usage excessif de certains d’entre eux peut engendrer une dépendance au niveau local, puisque la motilité intestinale est réduite en « habituant » l’organisme à leur effet.

Avant d’acheter tout type de laxatif, nous vous recommandons de consulter votre médecin de famille ou votre pharmacien de confiance et de discuter avec lui de toutes les approches possibles, en modifiant toujours votre alimentation et en favorisant la motilité intestinale avec l’exercice. Une fois tout cela clarifié, nous vous présentons les types de laxatifs qui existent et leurs utilisations.

1. Privilégier des laxatifs ou des stimulants

Comme leur nom l’indique, ces médicaments exercent leur action laxative en provoquant une stimulation directe sur les parois du gros intestin, notamment dans la région du côlon. Ils sont très efficaces à court terme, mais comme l’indique le site médical Elsevier, ils posent souvent des problèmes s’ils sont abusés.

Ce groupe de laxatifs stimule le plexus myentérique (situé dans la tunique musculaire de l’intestin) et le plexus d’Auerbach. Ce qui favorise la motilité du côlon et de ses sécrétions vers la lumière. Ils diminuent également l’absorption d’eau au niveau intestinal, ce qui rend les selles plus molles et favorise leur excrétion.

Un exemple au sein de ce groupe pharmacologique est le bisacodyl, qui stimule spécifiquement les terminaisons nerveuses de la paroi intestinale. Le picosulfate de sodium est un autre des composés les plus largement utilisés sur ce front.

2. Laxatifs gonflants

Ces laxatifs ne stimulent pas la paroi intestinale en soi. Ils retiennent plutôt les fluides dans les selles et augmentent leur poids et leur consistance, facilitant ainsi leur expulsion. Beaucoup d’entre eux se présentent sous forme de compléments en fibres et doivent toujours être accompagnés d’un apport important en eau, en plus de certains changements dans l’alimentation.

Les fibres absorbent une partie de l’eau consommée par la personne, ce qui modifie directement la consistance des selles. C’est pourquoi il est très important de consommer des fluides dans ce type de traitement. Sinon, la fibre provoquerait un tassement et encore plus d’obstruction. Cela peut se traduire par un blocage sévère de l’intestin, vous devez donc faire attention.

Les extraits de plantes du genre Plantago ( Psyllium ) sont les plus courants au sein de ce groupe. Les fibres alimentaires, la carboxyméthylcellulose et la méthylcellulose sont d’autres composés en vente libre qui signalent les effets énumérés ici.

3. Laxatifs osmotiques

Les agents laxatifs osmotiques ont un mode d’action tout à fait différent de ceux déjà mentionnés. Comme indiqué par la Société andalouse des maladies digestives (SAPD), ce sont des molécules ou des ions non absorbables qui créent un gradient osmotique, qui augmente ou retient l’eau dans la lumière intestinale.

L’augmentation de volume et d’hydratation des selles provoquée par ce changement osmotique favorise leur transport dans tout le gros intestin, ce qui résout la constipation. Deux types de laxatifs osmotiques sont classés selon leur mode d’action :

1. Le premier groupe représente les laxatifs qui attirent le liquide dans la lumière intestinale. Le sorbitol, le lactulose et les sels de magnésium entrent dans cette catégorie.
2. Le deuxième groupe comprend les médicaments qui retiennent l’eau qui a été administrée simultanément lorsqu’elle est ingérée dans la lumière intestinale. Le polyéthylène glycol (PEG) est le plus connu dans cette catégorie.

4. Lubrifiants

Certains de ces composés ne sont pas considérés comme des laxatifs d’un point de vue pharmacologique. Mais ils sont parfois recommandés pour traiter les phases ou les types de constipation les plus légers. Comme leur nom l’indique, ils sont chargés de lubrifier les selles. Ce qui favorise leur déplacement dans le gros intestin. Certains d’entre eux sont les suivants :

• Huile d’olive. L’ingestion de 50 à 60 millilitres d’huile d’olive par jour pendant 20 à 30 jours peut améliorer les symptômes de la constipation. Dans tous les cas, il n’est pas du tout recommandé de commencer la routine avec ce remède naturel s’il n’a pas été indiqué par un professionnel.
• Paraffine. Ce composé lubrifiant est constitué d’un mélange d’hydrocarbures à longue chaîne. Il agit sur la muqueuse digestive et empêche les selles de se dessécher et de durcir, facilitant ainsi leur évacuation. Il est recommandé de diluer la dose indiquée dans un verre d’eau et de boire le mélange en position verticale.

5. Agents prokinétiques

Les agents prokinétiques sont des médicaments utilisés pour améliorer le transit intestinal. Ce qui se produit en augmentant la vitesse de vidange et la fonction des sphincters. Au sein de ce groupe se trouvent certains médicaments très connus de la population générale, tels que la dompéridone (utilisée pour la dyspepsie), le cisapride, le métoclopramide et le cinitapride.

Ces médicaments agissent comme des agonistes des récepteurs de la 5-hydroxytryptamine (sérotonine). Ils agissent avec les neurones intrinsèques du tractus intestinal, provoquant ainsi la libération d’acétylcholine et la sécrétion de substances muqueuses. Bien qu’ils puissent être très utiles, ils ne sont pas tous recommandés. Comme indiqué par le site médical Statpearls, le cisapride a été retiré du marché en raison de ses effets cardiovasculaires graves.

6. Laxatifs tensioactifs

En termes simples et rapides, les laxatifs tensioactifs abaissent la tension superficielle des matières fécales. Ainsi, ils facilitent l’entrée de l’eau dans les selles, les hydratent et permettent également aux graisses ou aux lipides de la lumière d’y “entrer”. Ce qui les ramollit encore plus.

Le docusate de sodium est l’un des composés les plus largement utilisés dans ce groupe. Il est pris par voie orale sous forme de gélules de 250 milligrammes et est principalement utilisé chez les enfants de plus de 7 ans comme méthode de prévention et de soulagement de la constipation. Comme dans tous les cas précédents, il est recommandé d’augmenter votre apport hydrique lors de la consommation de ce laxatif.

7. Laxatifs gonflants

Ces laxatifs gonflent par absorption d’eau dans l’intestin lorsqu’ils sont dans les selles (ils forment un mucilage). Ce qui les fait augmenter artificiellement de volume. Parce que les matières fécales ont un diamètre plus grand, les parois de l’intestin sont plus sous pression et les mouvements péristaltiques sont favorisés, ce qui facilite le mouvement des selles.

8. Fibre naturelle

Encore une fois, nous avons recours à un groupe de substances qui ne sont pas des laxatifs en soi, mais ont des activités très similaires à celles de nombreux composés déjà mentionnés. Au lieu de prendre des laxatifs spécifiques gonflants (qui contiennent également des fibres), vous pouvez choisir d’augmenter naturellement la quantité de ce composé dans votre alimentation.

Certains des aliments culinaires les plus riches en fibres sont énumérés ci-dessous :

• Fruits : les bananes, les kiwis, les raisins secs, les pommes avec la peau, les poires (avec la peau également) et les fruits rouges sont très riches en fibres qui peuvent aider à combattre la constipation. Il y a certains fruits qui perdent un peu de fibres lors du mixage. Il est donc toujours préférable de les prendre entiers avec des yaourts, en salade de fruits ou seuls.
• Légumes : Le brocoli, le chou frisé, les épinards, les pommes de terre cuites et les pois sont des légumes très riches en fibres. Il est recommandé de les consommer grillés ou cuits à la vapeur. Car dans les aliments frits et dans les plats très caloriques, ils remplissent moins bien leurs fonctions (et ils sont beaucoup moins sains).
• Céréales naturelles : Bien meilleures si ce sont des produits sans sucres ni additifs artificiels.
• Légumineuses : Lentilles, haricots, pois chiches et haricots, par exemple.

Au-delà de l’apport de fibres, il faut souligner qu’il faut boire beaucoup d’eau pour que ce composé ne provoque pas d’obstructions intestinales. Pour améliorer le tableau de la constipation, vous devez consommer 1,5 à 2 litres d’eau par jour.

Laxatifs ou remèdes naturels ?

Le traitement de la constipation aiguë passe toujours d’abord par un changement de mode de vie et de régime alimentaire. Si la consommation de fibres, l’eau potable et l’exercice physique ne l’améliorent pas, vous pouvez vous diriger vers différents types de laxatifs.

Cependant, si la constipation est chronique et ne s’améliore pas avec les approches indiquées, il est temps de commencer à envisager d’éventuels problèmes plus graves. Si vous avez des questions sur votre situation particulière, n’attendez pas avant de consulter un professionnel de la santé.